Traçabilité numérique : un gage de transparence pour le consommateur
Les consommateurs cherchent régulièrement des informations sur l’origine des produits qu’ils achètent. Pour répondre à ce besoin accru de transparence, qui concerne également l’impact environnemental et social de la production, les industriels accompagnés des équipes VINCI misent sur la traçabilité numérique. Comment la mettre en œuvre ? Explications…
Rassurer les consommateurs : pourquoi les industriels misent sur la transparence ?
Parfois alimentée par des scandales, la défiance des acheteurs augmente. Le milieu pharmaceutique au vocabulaire technique, l’industrie agroalimentaire ou celle de la mode cherchent à rassurer leurs consommateurs. Leurs principales préoccupations : la sécurité des produits et l’éthique de l’entreprise. La transparence est devenue un enjeu de taille pour les industriels. Elle permet au consommateur de vérifier de manière autonome que la production de son futur achat répond à ses exigences en matière de sécurité et de responsabilité sociale et environnementale.
Transparence de la production industrielle : la traçabilité numérique s’impose
Pour favoriser la transparence, les industriels prennent le tournant de la traçabilité numérique. À l’aide d’outils connectés comme les MES ou Manufacturing Execution System, il est possible de suivre toutes les étapes de production voire de distribution d’un produit. Ces outils prennent de plus en plus d’importance dans la révolution industrielle en cours centrée sur la donnée et son traitement en temps réel.
“En plus de générer des gains de productivité, la traçabilité numérique contribue directement à la qualité et à la maîtrise des risques en limitant l’erreur humaine et la fraude”, analyse Willem Van Overmeiren, directeur du développement chez Actemium, marque de VINCI Energies dédiée à la performance industrielle de ses clients.
La traçabilité numérique dans le secteur agroalimentaire
Aviko, groupe néerlandais spécialisé dans la transformation industrielle de pommes de terre, s’est fixé pour objectif de suivre ses produits du champ à l’assiette. C’est là qu’interviennent les technologies et solutions de traçabilité proposées par Actemium, filiale de VINCI Energies. Grâce à l’utilisation de capteurs sur les machines, on récolte des données qui permettront soit d’optimiser le fonctionnement de l’usine, soit d’être en mesure d’indiquer avec précision au consommateur final l’origine et les étapes de fabrication d’un produit. Concrètement, si l’on prend notre exemple de l'usine de pomme de terre, il s’agit pour l’industriel de connaître en temps réel d’où provient sa matière première, dans quelle usine elle est acheminée, en combien de temps les pommes de terre sont transformées et enfin, vers quelle enseigne distributrice sa marchandise est expédiée. Ces données récoltées de manière automatique et sécurisée tout au long du processus industriel sont un vrai gage de transparence.
La traçabilité numérique à l’œuvre dans l’industrie pharmaceutique
Alors que 10 % des médicaments en circulation dans le monde seraient des contrefaçons, industriels et pouvoirs publics s’allient pour limiter les risques économiques et sanitaires. L’industrie pharmaceutique a ainsi été l’une des premières à mettre en œuvre cette traçabilité numérique afin de se mettre en conformité avec la norme européenne. En 2019 en effet, les autorités européennes ont imposé la sérialisation des médicaments, autrement dit, l'attribution pour chaque boite de médicament d'un numéro unique enregistré dans une base de données européenne. Scanner cet identifiant unique permet de certifier la provenance de la boîte, et donc de vérifier qu’elle est issue d’une usine et d’un producteur autorisés à produire de tels médicaments. L’enjeu est double : limiter la falsification et le trafic de médicaments, pour réduire les risques pour les patients qui prendraient des produits inefficaces, voire nocifs, pour leur pathologie.
Transparence et traçabilité numérique : le rôle de la blockchain
Déjà utilisée dans le système bancaire ou des cryptomonnaies, la blockchain (chaîne de blocs) ne se limite pas à ces seuls champs d’action. Dans le secteur industriel, agroalimentaire ou pharmaceutique, cette innovation permet aussi de tracer et sécuriser des circuits d’approvisionnement et de sous-traitance de plus en plus complexes.
Pour faire simple, la blockchain est une base de données décentralisée qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Plus précisément, les utilisateurs d’une blockchain s’échangent des données, en temps réel et sans intermédiaire. Une fois validées par tous, ces données forment un bloc qui vient prendre sa place dans une chaîne devenue alors infalsifiable.
Retournons à nos pommes de terre pour illustrer l’utilité de la blockchain au service de la traçabilité dans le secteur agroalimentaire. Un producteur pourrait indiquer dans la blockchain la plantation puis la récolte d’un lot de pommes de terre A, et leur livraison à un transporteur. Le transporteur indiquerait la récupération du lot A et sa distribution au marché de Rungis. Le grossiste de Rungis notifierait avoir récupéré les légumes auprès du transporteur. Le commerçant signalerait lui s’être fait livrer la marchandise du grossiste. Le consommateur achèterait alors ses produits et pourrait connaître avec précision leur origine : il a dans l’assiette les pommes de terre du producteur. À chaque étape, la transaction est validée et visible de tous. Elle est alors recopiée à l’identique sur plusieurs serveurs : il est devenu impossible de la falsifier sans attirer l’attention.
C’est ce principe qu’applique l’enseigne de distribution alimentaire Carrefour depuis 2018, en sécurisant la filière des poulets vendue sous sa marque. En bout de chaîne, le consommateur peut lire un QR Code et accéder à toute la séquence de certification : date de naissance du poulet, élevage et nom de l’éleveur, date d’abattage, traitements vétérinaires et autres informations…
Cette technologie sécurisée de traçabilité numérique fait disparaître tout intermédiaire pour redonner du pouvoir à ses utilisateurs, tous interdépendants.
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