La mobilité électrique trace sa route
Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 : c’est l’un des engagements majeurs de l’Accord de Paris sur le climat, considéré par les experts du GIEC comme indispensable dans la lutte contre le réchauffement de la planète. Dans cet objectif, la mobilité électrique tient une place centrale. Une révolution routière et autoroutière à laquelle VINCI prend part.
Passer à l’électrique pour décarboner la route
Une disparition progressive. 2035 marquera la fin de la vente des véhicules thermiques neufs dans l’Union européenne (UE). À cette échéance, ils représenteront encore, selon les estimations, environ la moitié des véhicules en circulation. Pour les remplacer, deux technologies dominent actuellement le marché :
- le moteur électrique, qui fonctionne avec un moteur électrique et une batterie ;
- le moteur hybride, qui dispose de deux types de motorisation.
L’irrésistible progression de la voiture électrique
Avec près de 10 millions de ventes en 2023, le marché mondial de la voiture électrique continue son accélération fulgurante, notamment en Chine, aux États-Unis et en Europe. La France recense par exemple près d’un million de véhicules légers 100 % électriques… contre 16 165 seulement il y a encore 10 ans. Silencieuse, fiable et écologique (pas d’émissions de CO2, ni de fumée d'hydrocarbures ni de particules fines liées au moteur thermique), la voiture électrique gagne progressivement le cœur des automobilistes.
Demain, des poids lourds électriques ?
Les transports lourds constituent un autre défi de la mobilité électrique, avec des besoins spécifiques liés à ce secteur d’activité.
Les constructeurs travaillent à des technologies adaptées, avec une autonomie de plus de 4 h 30 pour transporter des marchandises sur de longues distances, en calquant les recharges sur les temps de pause réglementaires. L’alternative de l’hydrogène intéresse également les opérateurs, car potentiellement plus adaptée aux usages intensifs et aux distances parcourues par les camions et les bus. Enfin, des innovations telles que la recharge dynamique permettent d’imaginer, demain, un fret décarboné sur route et autoroute alors que cette dernière concentre plus de la moitié du trafic des poids lourds.
Aménager les infrastructures routières pour accueillir la mobilité électrique
Déployer des bornes de recharge
En France, les déplacements routiers représentent 95 % des émissions de CO2 liées aux transports. L’autoroute génère quant à elle 6 % de ces émissions de carbone du pays.
Aussi, VINCI Autoroutes qui gère 180 aires de services sur son réseau a rapidement déployé des bornes de recharge afin de répondre à une demande croissante : 100 % des aires de services en sont aujourd’hui équipées. Des déploiements complémentaires sont en cours sur une quarantaine d’aires de repos des principaux axes du réseau VINCI Autoroutes.
Au-delà du seul déploiement des bornes de recharge, les propriétaires de véhicule électrique ont besoin d’être accompagnés dans l’organisation de leurs déplacements. Téléchargée par 5,2 millions d’utilisateurs, l’application Ulys permet notamment de géolocaliser 62 000 bornes de recharge partout en France. De quoi rassurer les automobilistes notamment lors des chassés-croisés estivaux ou en période de fêtes.
Infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) et voitures électriques ne peuvent exister les unes sans les autres… Un développement parallèle réussi : le cap symbolique des 100 000 points de recharge publics a été franchi en 2023 en France. Le pays compte aujourd’hui plus de 118 000 bornes publiques, soit 12 fois plus qu’en 2014.
Adapter le réseau électrique
Le déploiement des bornes de recharge s’accompagne inévitablement d’une adaptation du réseau électrique. En effet, entre les bornes de recharge à domicile et les stations disséminées partout sur le territoire, y compris sur les aires d’autoroute, la nouvelle demande en électricité peut perturber le réseau. Pour éviter le black-out, les acteurs du secteur élaborent de nouvelles solutions et font leur calcul.
En 2030, la demande en énergie électrique des poids lourds pourrait représenter jusqu’à 3,5 TWh par an en France et celle de 15 millions de voitures électriques exigerait environ 30 TWh annuels. À titre de comparaison, la consommation annuelle française s’établit à environ 460 TWh aujourd’hui. Un poids non négligeable mais largement absorbable d’après les experts, en particulier avec le développement des énergies renouvelables électriques comme l’éolien ou le photovoltaïque.
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